Van Gogh au Musée d’Orsay et à Auvers-sur-Oise
Paris Balade a visité l’exposition Orsay Van Gogh /Artaud – Le suicidé de la société, au Musée Orsay jusqu’au 6 juillet 2014. 46 tableaux majeurs du peintre sont présentés à travers le regard de l’acteur, l’écrivain et le dessinateur Antonin Artaud. En 1947, Artaud publia l’essai « Le suicidé de la société » qui fustigea une société autiste, incapable de comprendre le génie de Van Gogh et responsable de sa « folie ».
[fusion_builder_container hundred_percent= »yes » overflow= »visible »][fusion_builder_row][fusion_builder_column type= »1_1″ background_position= »left top » background_color= » » border_size= » » border_color= » » border_style= »solid » spacing= »yes » background_image= » » background_repeat= »no-repeat » padding= » » margin_top= »0px » margin_bottom= »0px » class= » » id= » » animation_type= » » animation_speed= »0.3″ animation_direction= »left » hide_on_mobile= »no » center_content= »no » min_height= »none »]
Artaud et Van Gogh ne se sont pas connu. Van Gogh est mort en 1890, six ans avant la naissance d’Artaud. Ils ont eu tous les deux une vie trouble et agitée oscillant perpétuellement entre le génie et la folie. L’un abuse de l’absinthe pour noyer la mélancolie, l’autre a souvent recours au laudanum pour atténuer la douleur. Rejetés par la société, les deux hommes connurent les affres de l’internement à plusieurs reprises.
Les tableaux présentés au Musée d’Orsay ont été peints à Paris, Arles, Saint Rémy de Provence et Auvers-sur-Oise entre 1887 et 1890, les trois dernières années de la vie du peintre, très intenses du point de vue artistique et émotionnel. Ainsi, en 1886, Van Gogh rejoint son frère Théo à Paris. Il y fait connaissance de Gauguin, Toulouse-Lautrec, Pissarro ainsi que du marchand de couleurs et de tableaux, le père Tanguy. Pendant deux ans, sous l’influence impressionniste et pointilliste, il peint plus de 200 tableaux dont une cinquantaine de vues de Montmartre ou de banlieue, des bouquets de fleurs et des natures mortes.
En 1888, avide de soleil et de lumière, le peintre s’installe à Arles. Tous les jours, il part au hasard d’une route et plante son chevalet. Pour lui, le travail est un besoin absolu et salutaire. Van Gogh invite Gauguin à venir travailler avec lui. Leurs caractères sont diamétralement opposés : Gauguin est dominateur et autoritaire, Van Gogh – anxieux et tourmenté. Une violente dispute éclate ; Van Gogh se tranche l’oreille gauche. Il est admis à l’hospice. L’année suivante, il souffre de nombreuses crises de désespoir et se trouve souvent interné à l’asile de Saint Rémy de Provence. Van Gogh y peint 150 toiles aux motifs provençaux.
[/fusion_builder_column][fusion_builder_column type= »1_1″ background_position= »left top » background_color= » » border_size= » » border_color= » » border_style= »solid » spacing= »yes » background_image= » » background_repeat= »no-repeat » padding= » » margin_top= »0px » margin_bottom= »0px » class= » » id= » » animation_type= » » animation_speed= »0.3″ animation_direction= »left » hide_on_mobile= »no » center_content= »no » min_height= »none »]
En mai 1890, le peintre quitte l’hospice de Saint Rémy. Théo lui recommande le Docteur Paul Gachet, médecin psychiatre et amateur d’art à Auvers-sur-Oise. Van Gogh s’installe dans l’auberge Ravoux sur la grande place du bourg. Il peint plus de 70 tableaux en deux mois. Le village avec ses maisons et ses ruelles, l’église, les champs de blé qui s’étalent à perte de vue, les collines lointaines, le ciel immense, tourmenté et menaçant… autant de motifs variés et colorés, coups de pinceau irréguliers, couches de peinture généreuses. Une nature en mouvement, comme prise dans un tourbillon, le tourbillon de la vie.
[/fusion_builder_column][fusion_builder_column type= »1_1″ background_position= »left top » background_color= » » border_size= » » border_color= » » border_style= »solid » spacing= »yes » background_image= » » background_repeat= »no-repeat » padding= » » margin_top= »0px » margin_bottom= »0px » class= » » id= » » animation_type= » » animation_speed= »0.3″ animation_direction= »left » hide_on_mobile= »no » center_content= »no » min_height= »none »]
En juillet, Van Gogh rend visite à son frère Théo à Paris. De mauvaises nouvelles l’attendent. Le fils de Théo est gravement malade ; Théo est dans une situation financière précaire et ne pourra plus verser régulièrement de l’argent à Vincent. Van Gogh se sent seul, abandonné par ce frère tant aimé. Il rentre désespéré et peint le Champ de blé avec corbeaux, considéré comme son dernier tableau (non présenté dans l’exposition). Le 27 juillet, il se tire une balle dans la poitrine et meurt deux jours après, son frère à son chevet. Théo meurt 6 mois plus tard. Ses cendres seront transférées en 1914 au cimetière d’Auvers-sur-Oise. Les deux frères reposent l’un à côté de l’autre, réunis à jamais.
Pour en savoir plus sur cette exposition, rendez-vous sur le site du Musée d’Orsay:
http://www.musee-orsay.fr/[/fusion_builder_column][/fusion_builder_row][/fusion_builder_container]