Citroen se lance dans le rotatif avec la GS Birotor
Lancée en 1973, la Citroen GS Birotor se veut une version luxueuse de la GS et se singularise par son moteur Wankel. Née en plein choc pétrolier et pénalisée par sa consommation élevée, elle ne se vendra qu’à 846 exemplaires jusqu’en 1975. Nous vous en proposons un essai réalisé en 1974 par l’Auto-Journal pour son numéro spécial salon. Bonne lecture !
L’essai de la Citroen GS Birotor
Qu’est ce que la Birotor ? Comme tout le monde, nous avons cru d’abord avoir affaire à une GS dotée d’un nouveau moteur. Il a fallu que nous nous installions au volant pour réaliser qu’il s’agissait en réalité d’une voiture nouvelle. Dans ces conditions toute comparaison de performances, de consommation ou de prix entre la GS classique et la Birotor apparait oiseuse.
La suspension hydropneumatique à quatre roues indépendantes possède le même schéma que la GS, mais l’épure du train avant a été modifiée de manière à combattre le tangage, cela sans parler de l’influence de deux barres stabilisatrices transversales. Le freinage est assuré, à l’avant par des disques « aérés » et à l’arrière par disques pleins, avec deux circuits séparés. Enfin le moteur de la Birotor est obligatoirement accolé à un convertisseur de couple hydraulique faisant office d’embrayage.
Performances
Pour simplifier l’appréciation des résultats, citons d’abord les moins enthousiasmants, 19s 3/5 aux 400 m D.A. alors que la GS est créditée exactement du même temps et qu’une DS 23 à injection descend à 18s, cela n’est pas tellement brillant. Le glissement du convertisseur est important au démarrage et la voiture est lente à arracher. Ensuite, il y a la consommation par rapport à une 23 à injection, la Birotor consomme à vitesse constante 17% de plus en moyenne. Les différences allant en diminuant à mesure que la vitesse augmente. Jugée sur l’angle des performances, la Citroen GS Birotor souffre notamment de la présence d’un convertisseur. Aux 1000 mètres D.A., la Birotor accuse 35s 4/5 contre 33s 2/5 et elle ne dépasse pas sur l’anneau 169,8 km/h alors que son ainée atteint 182,7 km/h. En revanche, à tous les régimes le moteur rotatif est doux et silencieux comme un matou satisfait et son équilibre est parfait sauf au ralenti. Lorsqu’on maintient la voiture arrêtée au frein et embrayée des vibrations apparaissent tandis que les bougies tendent à s’encrasser.
[fusion_builder_container hundred_percent= »yes » overflow= »visible »][fusion_builder_row][fusion_builder_column type= »1_1″ background_position= »left top » background_color= » » border_size= » » border_color= » » border_style= »solid » spacing= »yes » background_image= » » background_repeat= »no-repeat » padding= » » margin_top= »0px » margin_bottom= »0px » class= » » id= » » animation_type= » » animation_speed= »0.3″ animation_direction= »left » hide_on_mobile= »no » center_content= »no » min_height= »none »]
Sécurité et confort
C’est dans ce domaine que la Birotor est de loin la plus convaincante. La suspension est identique à celle de la GS, mais les différences de réglage sont telles que le tangage à l’accélération ou au freinage est jugulé de manière spectaculaire. La Birotor possède une sureté de conduite et une maniabilité dignes d’une véritable voiture de sport. Elle est dotée d’une stabilité parfaite en ligne droite et ne pose aucun problème de conduite à une vitesse moyenne. Naturellement sous vireuse, elle accepte docilement d’être « balancée » à le demande et ses vitesses de passage en virage sont extrêmement élevées avec une faible tendance au roulis. La Birotor ricoche littéralement de virage en virage avec la mobilité d’un petit coupé sportif et des freins ainsi qu’une direction qui font tout pour facilité le pilotage. La puissance de décélération est impressionnante, ainsi que sa stabilité, sa douceur et son endurance. La suspension est généralement un modèle de confort ne serait-ce qu’en raison de ses qualités d’amortissement et de son assiette quasi-imperturbable. Les sièges à appuie-tête intégré sont par ailleurs très confortables.
Conclusion
Par rapport à une DS 23 à injection, la Citroen GS Birotor consomme entre 5 et 17 % de plus mais d’essence ordinaire en revanche. Il est pourtant regrettable d’avoir adopté un groupe motopropulseur à dominante confort sur une plateforme à dominance sécurité et performances, l’un étant en l’occurrence presque antagoniste de l’autre. Telle qu’elle est la Birotor est pourtant plus fascinante à examiner et à conduire que ces cocktails multinationaux proposés ça et là.[/fusion_builder_column][/fusion_builder_row][/fusion_builder_container]