Histoire et évolution du modèle
Après la guerre, Mercedes n’avait pas tardé à réaffirmer avec les 300 et les 600 que le haut de gamme demeurait son apanage. Dès 1966, les nouvelles classe S s’affirment comme l’étendard technologique de la marque.
La précédente classe S, apparue en 1959, et se caractérisant par ses « ailerons » à la mode américaine a assez vite vieilli. C’est ainsi que le Français Paul Bracq sera chargé de redessiner les conduites intérieures haut de gamme. Le styliste, qui travaillera par la suite pour BMW et Peugeot, réussit son pari en imposant des lignes épurées qui font paraître beaucoup plus fine l’imposante voiture mesurant pourtant 4,90 m.
Essayée tant sur les pistes de l’usine, avec une impressionnante série de crash-tests (Mercedes fait figure de précurseur à l’époque), que sur la route, notamment en Afrique, la nouvelle génération de berline reçoit la désignation interne W108. C’est logiquement le salon de Francfort qui en a la primeur, en septembre 1965. Trois versions sont proposées : 250 S à carburateur, 250 SE à injection (en langue de Goethe, einspritzung d’où le E) et 300 SE. Coté châssis, les trains roulants reprennent les principes des séries précédentes, avec cependant un nouveau compenseur hydraulique sur le fameux train arrière à essieu brisé et des freins à disque sur les 4 roues.
La liste des équipements fournis sur commande est plutôt longue: boîte automatique, climatiseur, lève-vitre électrique, toit ouvrant électrique, verrouillage centralisé, accoudoir central avant formant une sixième place, sièges “orthopédiques“, sellerie en simili Tex ou tout cuir, sans oublier un large choix de teintes et de fournitures. Sans supplément le choix d’un sélecteur au plancher au lieu de la commande traditionnelle au volant demeure aussi possible.
Très bien accueilli par la presse tant pour ses apparences cossues que pour ses performances, la grande Mercedes prend un très bon départ commercial. En France notamment, elle séduit nombre de chefs d’entreprises et nombres de professions dite libérales. Il faut dire que la construction nationale ne leur propose alors rien au dessus de la Citroen DS 21 Pallas à 16 935 F, en particulier aucune auto à 6 cylindres. Les berlines Mercedes coûtent de 26 000 à 36 500 F.
En janvier 1968, au salon de Bruxelles, apparaît un nouveau moteur 6 cylindres 2,8 litres (les 250 deviennent donc Mercedes 280 SE et S), toujours à simple arbre à cames en tête, mais profondément remanié au bénéfice de la fiabilité. Quelques semaines plus tard, au salon de Genève 1968, la surprise est totale: Mercedes a osé placer un gros V8 de 6,5 litres dans la 300 SEL (L pour version longue). Avec 250 ch et un couple phénoménal, les accélérations sont du niveau de certaines GT de haute volée: 6,5 secondes pour passer de 0 à 100 km/h, avec une vitesse de pointe délibérément limitée à 220 km/h.
C’est ainsi sans grandes modifications, si ce n’est l’apparition de V8 plus petits (3,5 et 4,5L), que les W108 continueront leur carrières jusqu’en 1972 avec un production totale de 383 000 exemplaires. Elles seront remplacées par une nouvelle série désignée W116, beaucoup plus massive et caractérisée par ses blocs optiques horizontaux.
L’histoire de notre Mercedes 280 SE
Nous vous proposons d’embarquer à bord d’une Mercedes 280 SE. La voiture est équipée d’un intérieur MB-Tex/tissu de couleur bordeaux se mariant avec bonheur à la carrosserie blanche.
Achetée en juin 1970 à la concession historique de « Royal Elysées » (située avenue de la Grande armée et revendeur officiel des marques Jaguar et Mercedes dans les années 50-60-70) par un chef d’entreprise soucieux de son confort, notre Mercedes 280 SE est équipée d’appuis-tête à l’avant, d’une direction assistée (le chauffeur remercie encore la sollicitude du patron pour le petit personnel !) et d’un poste radio Becker Stéréo recevant la bande FM (un luxe au début des années 70) avec antenne électrique.
Jamais restaurée, la voiture présente un état intérieur et extérieur absolument remarquable soulignant la légendaire finition Mercedes. Les nombreuses boiseries intérieures ainsi que les épaisses moquettes vous mettront à l’aise et vous permettront d’apprécier votre visite, bercée par le ronronnement rassurant du 6 cylindres en ligne. Utilisée exclusivement par le chauffeur du chef d’entreprise jusqu’à la fin des années 80 et stockée au sec depuis, la voiture a seulement nécessité une petite révision mécanique pour reprendre la route sur les grands boulevards Haussmanniens.
Caractéristiques techniques Mercedes 280 SE
Cylindrée (cm3) : 2 778
Alimentation : injection mécanique
Puissance (ch) : 160
Vitesse maxi (km/h) : 190
Nombre de places : 5
Trois raisons de la choisir
- Raffinement, élégance, classe, vous êtes la vedette de la nuit Parisienne
- Angela Merkel s’engage à vous donner un triple A pour tout voyage en voiture Allemande
- Un chauffeur avenant et aux petits soins vous fait profiter de la douce vie de capitaine d’industrie. Ultime avantage, vous pouvez le licencier à tout moment sans préavis!
Trois raisons de lui préférer la Peugeot
- Éviter les jours de manifestations syndicales. Vous pourriez y subir les quolibets de la foule.
- Et si Angela Merkel était au volant?
- Une Mercedes? Autant prendre un taxi!