Paris Balade vous présente aujourd’hui l’histoire d’un petit cabriolet Français à moteur Panhard puis Renault et fabriqué par un petit artisan d’Ile de France, la DB Le Mans. Bonne lecture !
Histoire et évolution
C’est au salon de Paris 1959 qu’est présentée la DB roadster baptisé Le Mans en l’honneur des nombreuses victoires à l’indice des dérivés Panhard sur le circuit Sarthois. Très dépouillé dans sa présentation, il vise le marché américain, principal débouché de la petite marque de Champigny sur Marne.
La mécanique est empruntée à Panhard, le moteur Tigre, la boite et les trains roulants. On note également la présence de freins tambours ailetés en alliage léger, baptisés Al-Fin. La commercialisation prend du retard, et ce n’est qu’au salon 1960 qu’apparait la version définitive. Tarifé 17 000 F, ce qui est cher (une MGA 1600 ne coute que 500 F de plus), il peut être livré comme coupé (avec un hard-top) ou comme cabriolet (seulement une capote). Un supplément de 1500 F permet d’acquérir un moteur de 954 cm3, avec arbre à cames spécial et embiellage équilibré.
Le changement d’écusson
Les divergences entre Charles Deutsch et René Bonnet condamnent cependant la marque DB, le premier associé entendant continuer à développer la mécanique Panhard, le second souhaitant se tourner vers d’autres fournisseurs. Au salon 1961, la marque DB est toujours présente mais sous la raison sociale Automobiles René Bonnet. Les DB Le Mans sont encore équipées du moteur Panhard, mais cela ne durera que jusqu’à février 1962 où les accords avec Panhard sont rompus à l’amiable. La DB Le Mans est modifié pour recevoir le moteur Sierra de la Renault 8 avec une boite entièrement synchronisée et des freins à disques. Elle ne changera plus guère avant son abandon définitif en 1964, le repreneur Matra souhaitant concentrer ses efforts sur le développement de la Djet.
Une version économique
Sur le stand René Bonnet 1962, apparait également un cabriolet baptisé Missile affiché 30% de moins que la Le Mans. Il utilise la plate-forme de la Renault 4 et un moteur de Dauphine 1 093 à carburateur. Le tableau de bord reprend le combiné noir de la R4, mais un compte-tours ajouté sur la planche et un chauffage complètent le tableau. La Missile disparaitra également au salon 1964 qui ne voit plus que des Djet sous la nouvelle bannière Matra-Bonnet.
A surveiller
Pas de problèmes particuliers sur le plan mécanique. Beaucoup de pièces sont communes avec des modèles bien plus diffusés. Toute intervention de carrosserie exigera par contre les compétences en matière de réparation des plastiques, sans oublier de scruter les traces de corrosion sur les plates-formes.
Combien ?
DB Le Mans : de 27 000 à 34 000 euros.