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J’ai eu l’occasion de visiter le superbe musée automobile Matra à Romorantin, voici ce qu’il faut retenir de cette marque ayant joué un rôle centrale dans l’innovation et dans le sport automobile des années 60 à 2000!
L’histoire de Matra
MATRA (Mécanique-Aviation-Traction) est une entreprise fondée en 1945 par Marcel Chassagny. Elle rayonne d’abord dans le secteur de l’armement, l’aventure automobile débutera par la suite. Tout commence par le rachat de l’entreprise Bonnet en 1964. Installé à Romorantin, ce dernier fut le premier à commercialiser, de série, une voiture à moteur centrale dès 1962 avec la Djet. Cerachat permettra à l’entreprise de produire plusieurs modèles dans ses usines de Romorantin : la 530, la Bagheera, la Murena puis le Rancho. A partir de 1984, la firme connait un véritable essor avec la fabrication de l’Espace, commercialisé par Renault et qui révolutionna l’automobile avec le concept du monospace. C’est ainsi près de 900 000 exemplaires de l’Espace qui sortiront des usines de Romorantin. Au-delà des voitures de routes, Matra est surtout connu pour ses succès sportifs. C’est en effet pour rendre le nom de Matra, jusqu’à là accolé à l’armement, plus populaire que Jean-Luc Lagardère fonde en 1964 l’écurie Matra-sports. A partir du milieu des années 60 et pendant une décennie, Matra va se construire l’un des plus beaux palmarès du sport automobile mondial. De la première victoire acquise à Reims en F3 avec la MS1 par Jean-Pierre Beltoise en 1965, jusqu’au troisième succès consécutif aux 24 heures du Mans en 1974, Matra-Sports va engranger quelques 124 victoires. Sa participation en Formule 1 sera particulièrement remarquable avec en point d’orge le titre constructeurs et pilotes obtenus avec Jacky Stewart en 1969 au volant de la MS80. La marque y remportera 9 victoires dans la période 1967-1972. L’abandon de la Formule 1 en 1972, permettra à l’écurie de se consacrer aux voitures de sport. Elle y disputera deux saisons avec une réussite incroyable. La saison 1973 voit les Matra s’imposer à 5 reprises dont une victoire lors des 24 heures du Mans, grâce aux pilotes Henri Pescarolo et Gérard Larrousse. A la fin de la saison, Matra remporte indiscutablement la couronne constructeur. La saison 1974 sera encore meilleure, avec 9 victoires, avec toujours la victoire au Mans avec le même duo de pilotes. A la fin de la saison, Matra abandonne également les voitures de sports. Matra reviendra par la suite en Formule 1, mais uniquement en tant que motoriste. Le succès sera plus rare avec cependant 3 victoires, toute signées Jacques Lafitte sur Ligier.
Le 26 février 2003, Matra Automobile, touchée par des problèmes financiers en grande partie dus à l’échec commercial de l’Avantime (commercialisée par Renault), décide de fermer ses usines. Peu de temps après, le 14 mars, Jean-Luc Lagardère décède à l’âge de 75 ans.
Le musée de « l’aventure Matra automobile » à Romorantin permet de revivre cette épopée. Ouvert depuis mai 2000, il accueille les visiteurs sur une surface de 3000 m2. Trois dimensions sont mises en valeur : l’aventure industrielle, le palmarès sportif ainsi que l’esprit d’innovation de Matra symbolisé par la présence de nombreux prototypes. Au total une bonne cinquantaine de véhicules de côtoient sur deux étages. Des expositions temporaires sont également mises en place. Lors de ma visite, le thème de l’exposition était la « la 2CV sans complexe » et retraçait l’histoire de ce qui reste sans doute la voiture Française la plus populaire.
Les modèles de route
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Parmi les modèles de route, on évoquera évidemment la M 530, sortie en août 1967 et produite jusqu’en 1974, elle est la première vraie Matra. Elle est le fuit de l’imagination du nouveau Directeur, Philippe Guédon et du styliste Jacques Nochet. Elle vise une clientèle jeune et dynamique. Son moteur est le V4 de Ford (1700 cm3). Sa carrosserie ne fait plus appel à une coque (comme la Djet) mais à des panneaux polyester rapportés. Ses solutions techniques avant-gardistes et fruit de l’expérience de Matra-Sports en font une voiture à la tenue de route exceptionnelle. Succédant à la M 530, la Bagheera (1973-1980) innove avec 3 places frontales et des coloris typiques des années 70. Sa commercialisation sera marqué par l’un des « coups médiatiques » de Jean-Luc Lagardère qui fera défiler 520 Baghera de couleur jaune en ouverture des 24 Heures du Mans 1973 juste avant que Matra n’obtienne son deuxième
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succès dans la célèbre épreuve d’endurance. La Bagheera, vendue dans le réseau Simca, rencontre un succès commercial (47 796 exemplaires). La Matra Rancho, ancêtre des SUV aujourd’hui à la mode, est l’un des symboles du sens de l’innovation de Matra. L’idée était fort opportuniste, s’inscrivant dans la tendance à l’évasion insufflée par le Range Rover. Malgrès l’absence de transmission intégrale, le Rancho trouvera un public bien plus large que ne pouvait l’imaginer le staff de Matra (plus de 56 000 exemplaires). Néanmoins le plus grand succès reste l’Espace, bien qu’il n’ait jamais été vendu sous le logo Matra, il a propulsé Matra Auto dans l’ère industrielle. S’inspirant du Van américain pour créer ce véhicule, Philippe Guédon, PDG de Matra automobile, propose d’abord le concept à Peugeot et Citroen mais essuie des refus fermes les deux grands constructeurs n’ayant foi en ce concept révolutionnaire. Les responsables de Matra se tournent alors vers Renault : c’est le début d’une fructueuse collaboration. Malgrè une frayeur lors du 1èr mois de commercialisation (9 Espaces vendus), l’explosion des ventes aura lieu dès les mois suivants. Premier modèle Européen monospace (terme inventé par Matra), il est remarquable par son grand volume intérieur totalement modulables et ses faibles dimensions extérieures. Outre les
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différentes versions de l’Espace, on trouve au musée l’impressionnante version Espace F1 (1994). Ce véhicule expérimental est la première formule 1 à quatre places. Pièce unique née de l’imagination des hommes de Matra et Renault Sport pour célébrer les 10 ans de partenariat entre les deux entreprises. Elle est équipée du châssis et du moteur (830 chevaux) de la Williams-Renault avec laquelle Alain Prost est champion du monde en 1993. Les performances sont très proches de celle d’une F1. La montée à 200 km/h s’effectue en 6.3 secondes. Le freinage est aussi impressionnant, il faut 80 mètres seulement pour décélérer de 300 à 70 km/h. Alain Prostparticipera lui-même aux essais de mise au point.
Les modèles de compétition
Concernant les voitures de compétition, la MS80, motorisé par le mythique Cosworth DFV (155 victoire en F1 de 1967 à 1983) est ainsi l’une des voitures préférées de Jacky Stewart qui déclara : « Je voulais acheter la MS80. Je connaissais bien Jean-Luc (Lagardère) et je lui en fait plusieurs fois la demande, mais il a toujours dit qu’elle resterait dans la collection de l’usine. » L’obtention du première de ses trois titres à son volant en 1969 fut acquise à Monza, le 7 septembre, lors d’une course épique qui vit les quatre premiers pilotes terminer avec 0.5 secondes d’écart dans l’ordre Stewart-Rindt-Beltoise-McLaren.
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Des exemplaire des formule inférieures (F2, F3) sont également présentes et symbolisent la devise de Lagardère : « La formule 3 pour apprendre, la formule 2 pour s’aguerrir et la formule 1 pour s’imposer ». Une salle est également réservée pour rendre hommages aux différents pilotes ou ingénieurs ayant porté les couleurs de Matra. Concernant les pilotes, on peut citer Jack Brabham, Graham Hill, Jackie Stewart (tous trois triples champions du monde de F1), Henri Pescarolo (vainqueurs des 24 heures du Mans à 4 reprises pour 33 participations !), Gérard Larrousse (deux victoires au Mans) ou Jean-Pierre Beltoise (pilote étroitement lié à Matra à qui il offrit sa première victoire, il est encore aujourd’hui l’un des plus fidèles visiteurs du musée).
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La MS 630 (1968) symbolise les premières tentatives de victoires au Mans et fait déjà entrer dans la légende la course mythique. Du fait des soulèvements étudiants en mai 1968 en France, la course est alors repoussée au mois de septembre et se dispute sous une pluie battante. Le moteur d’essuie glace tombe rapidement en panne, Sevoz-Gavin renonce, le courageux Henri Pescarolo décide de continuer. Il va enchaîner plusieurs relais sans essuis glace. L’éclatement d’un pneu, peu avant l’arrivée, le prive de la deuxième place.
La MS 670, équipée du V12 Matra de 3 litres, est également présente. Elle permit à Jean-Luc Lagardère d’atteindre son objectif prioritaire : gagner les 24 heures du Mans. Les MS 670 font l’objet d’études approfondies notamment sur l’aérodynamisme. 22 ans après la dernière victoire Française au Mans (avec Talbot), les Matra 670 s’imposent : la n°15 de Pescarolo/Hill pour la 1ère place, la n°14 de Ganley/Cevert sur la seconde marche du podium.
Les prototypes et l’exposition Citroën 2 CV
Le sous-sol permet de découvrir plusieurs prototypes mettant en avant les capacités d’innovation de Matra. On trouve ainsi plusieurs prototypes de l’Espace ainsi qu’on original Espace Vert équipé d’une turbine fonctionnant au kérosène. Son rôle est double, elle permet à la fois de tracter le véhicule, mais en parallèle elle recharge les batteries (refroidies par eau) situés dans le plancher. Comme sur la Toyota Prius, lorsque les batteries sont chargées, le véhicule passe automatiquement en mode électrique.
Dans le cadre de l’exposition 2CV, on pouvait trouver un exemplaire du premier prototype : la 2 CV A de 1939. A la fin du mois d’août, le projet TPV (Toute Petite Voiture) aboutit à la mise en fabrication d’une première série de 250 voitures. Le cahier des
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charges est scrupuleusement respecté. La présentation au public est prévue pour le Salon de l’Automobile qui doit ouvrir ses portes au mois d’octobre 1939. La construction de la voiture fait appel aux matériaux nouveaux issus de l’aviation comme le magnésium pour les quatre bras de suspension, le plexiglas pour les glaces (excepté le pare-brise) et le duralumin pour la carrosserie. La direction de Citroën pense alors que l’utilisation massive de ces matériaux de pointe permettra d’en diminuer le coût. Le moteur, refroidi par eau, est de 375 cm3. Les roues Michelin, composé d’un voile embouti de type artillerie et d’une jante ultralégère comme sur la Traction, reçoivent le nouveau pneumatique Pilote. Tout le savoir-faire de Citroën a été mise en œuvre dans l’élaboration de cette voiture novatrice. Le 3 septembre 1939 avec le déclenchement de la seconde guerre mondiale, l’histoire interrompt brutalement la carrière naissante de la 2 CV.
Pour en savoir plus sur ce passionnant musée : http://www.museematra.com/[/fusion_builder_column][/fusion_builder_row][/fusion_builder_container]